PFAS et fartage ski de fond : le scandale silencieux des polluants éternels

Vous aimez le ski de fond, la glisse, la neige, le silence des forêts enneigées ?
Et si derrière cette pratique naturelle et écologique se cachait un véritable scandale environnemental et sanitaire ?

Bienvenue dans les coulisses d’un sujet méconnu mais explosif : les PFAS, ces polluants éternels que l’on retrouve encore en fartage sous vos skis, malgré leur interdiction en compétition.

Comment en est-on arrivé là ? Que faut-il faire pour skier sans polluer ?
Et pourquoi la FIS (Fédération Internationale de Ski) a-t-elle enfin tiré la sonnette d’alarme ? Voici un tour d’horizon sans langue de bois.

🎥 Cet article est un extrait développé de ma vidéo YouTube :
« Ski et réchauffement climatique : le ski de fond peut-il sauver votre hiver ? »

Dans cette vidéo, je partage mon expérience personnelle, des chiffres clés, et des pistes concrètes pour glisser autrement.
Je parle aussi des PFAS et du fartage au fluor à partir de 36:39.

👉 Vous préférez regarder plutôt que lire ?
Voici la vidéo complète à visionner tranquillement :

Les farts en ski de fond: des produits chimiques toxiques sous vos skis

Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont des composés chimiques utilisés dans les farts fluorés, appliqués sur la semelle des skis pour améliorer la glisse et booster la performance.

Ces substances contiennent du fluor, un élément réputé pour ses propriétés hydrophobes (il repousse l’eau) et oléophobes (il repousse les graisses).
En ski de fond, cela permet de réduire la friction avec la neige mouillée et d’améliorer la vitesse, notamment dans des conditions humides ou changeantes.
Mais cette efficacité a un prix : ces molécules sont extrêmement persistantes dans l’environnement.

Le hic ? Ce sont des polluants éternels.
Ils ne se dégradent quasiment pas dans la nature. Une fois déposés sur la neige, ils s’infiltrent dans les sols, les rivières, la faune… et jusqu’à notre organisme.

« Une étude suisse menée en 2024 par l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV) a détecté entre 0,5 et 5,4 microgrammes de PFAS par kilo de sol sur des pistes nordiques. »

🔗 Lire le rapport complet de l’OFEV (PDF)

Aux États-Unis, lors d’une course universitaire, la neige de départ contenait 1 712 nanogrammes par litre de PFAS.
🔗 Source : étude Newmoa, 2024 (PDF)

Un impact sur la santé et l’environnement trop longtemps ignoré

Les PFAS ne sont pas seulement un problème environnemental. Ce sont aussi des perturbateurs endocriniens et des substances toxiques pour la santé humaine.

Ils sont désormais classés comme cancérigènes possibles par l’IARC (Centre International de Recherche sur le Cancer) et l’American Cancer Society, en particulier pour les préparateurs de ski exposés quotidiennement au fluor dans les ateliers de fartage ski de fond, notamment en compétition.

Ceux qui cherchent à optimiser au maximum la glisse en fartant avec des produits fluorés — parfois plusieurs fois par jour — sont parmi les plus exposés.

🧪 En savoir plus :

Personnellement, avec mon mari, nous n’utilisons plus que du fart sans fluor, donc sans PFAS.
Et ce n’est pas uniquement par souci d’écologie : c’est aussi, très clairement, une question de santé.

Une prise de conscience (tardive, mais salutaire)

Bonne nouvelle : la FIS (Fédération Internationale de Ski) a officiellement banni les farts contenant du fluor à partir de la saison 2023-2024.

📄 Lire le communiqué officiel de la FIS

Et les résultats sont spectaculaires :
Sur une même piste, les taux de PFAS ont chuté de 10 700 à 26 nanogrammes par litre, un an après l’interdiction.

Une division par plus de 400. La preuve que des mesures concrètes peuvent fonctionner. Et heureusement !

Mais restons vigilants.
Cette interdiction ne concerne que les compétitions officielles.
Dans le ski de fond loisir, les produits fluorés continuent de circuler.
Des anciens stocks sont même encore vendus à bas prix, parfois sans étiquette claire, au détriment de l’environnement… et de votre santé.

Comment skier propre sans sacrifier la glisse ?

1. Demandez au magasin : “Y a-t-il du fluor dans ce fart ?”
Évitez les produits non identifiés ou trop bon marché : ils peuvent contenir des PFAS.

2. Choisissez des farts sans fluor
De plus en plus de marques proposent des farts non fluorés, des produits écologiques et sains, qui offrent une bonne glisse tout en respectant l’environnement.

3. Travaillez votre technique, pas votre fartage en ski de fond
Ce n’est pas le fart qui fait la glisse, c’est le geste.
Un bon transfert de poids, un bon timing, et vous irez plus loin.
Et je vous accompagne justement à progresser dans votre technique.
Téléchargez la formation vidéo gratuite “Faites-vous plaisir en skating”

4. Parlez-en autour de vous
Beaucoup de fondeurs ignorent encore ce sujet.
Partagez l’info et faites passer le mot dans les clubs, les magasins, sur les pistes.

Le ski de fond : allier performance et conscience

Vous vous demandez peut-être :
“Mais sans fluor, je vais moins glisser, non ?”
En réalité, à votre niveau – que vous soyez en loisir ou même en compétition amateur – la différence est quasi imperceptible.

Ce qui compte vraiment, c’est votre technique. Et ça, vous pouvez l’apprendre.
C’est exactement pour cela que j’ai créé ce blog : pour vous aider à progresser, à mieux glisser, sans dépendre de produits polluants.

Ce que vous pouvez éviter dès aujourd’hui

  • Utiliser des farts ski de fond sans vérifier leur composition
    Avant de farter vos skis, prenez le temps de lire les étiquettes et de demander s’il contient du fluor. Même un produit récent peut contenir des PFAS s’il provient d’un ancien stock.
  • Acheter du matériel de ski de fond d’occasion sans poser de questions
    Certains skis sont encore enduits de farts fluorés. Si vous achetez d’occasion, interrogez le vendeur sur le type de fartage utilisé.
  • Penser que la performance passe avant l’éthique
    Ce n’est pas le fluor qui vous fera gagner 5 minutes.
    C’est votre technique, votre condition physique, et votre engagement dans une pratique plus propre qui feront la vraie différence.

Skier autrement, c’est skier mieux… et sans être accro au fartage

Je considère que le ski de fond est souvent perçu — à juste titre — comme un sport plus respectueux de l’environnement que beaucoup d’autres.
Mais il peut encore faire mieux.

En éliminant les PFAS de vos pratiques,
En vous concentrant sur votre technique plutôt que sur le matériel,
En partageant ces valeurs autour de vous
Vous devenez acteur d’une glisse plus saine, plus consciente, et surtout plus durable.

Et vous, êtes-vous prêt à farter autrement ?
Réagissez en commentaire, partagez votre expérience, et contribuez à faire évoluer les pratiques vers un ski de fond plus responsable.

Si vous avez aimé l'article, vous êtes libre de le partager ! :-)

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